Lors de la
journée mondiale de la lutte contre la drépanocytose, le centre Drépanocytaire
Saint Jean de Dieu a organisé une journée de sensibilisation le samedi 19 juin
dernier au centre pilote de Port Bouet.
" La
drépanocytose n'est pas une fatalité en Afrique», c'est autour de ce thème que
la sensibilisation a porté.
A cet effet,
une conférence animée par le Professeur Danho Bassimbie chef de service
hématologie immunologie au CHU de Treichville et le le professeur Sanogo
Ibrahim s'est tenue dans le but d'édifier la population sur la drépanocytose.
Au cours de
la conférence, le Professeur Danho Bassimbie a fait savoir à la population
qu'on peut être guérir de la drépanocytose et aussi qu'on l'éviter avant de
lancer un appel à la population de se faire dépister." La drépanocytose
n'est pas une fatalité, si la maladie existe c'est qu'il y a une solution donc
on peut être guérir grâce à la greffe de Moelle. Malheureusement cette méthode
n'existe pas en Côte d'Ivoire et elle est coûteuse environ 100 millions de
francs CFA. Donc la seule façon pour nous de guérir ou d'éviter cette maladie
est que vous mamans vous papa, vous devez accepter de vous faire dépister pour
connaître votre statut en faisant l'examen de sang avec un test rapide de
dépistage qui coûte 1000fr à 1500fr ou l'électrophorèse de l'hémoglobine». A
affirmé Danho Bassimbie.
Dans son
exposé, le Professeur Sanogo a fait des lieux sur l'évolution de la maladie en
Côte d'Ivoire avant de lancer un appel au gouvernement.
" En 1970,
la fréquence de la drépanocytose était de 12% en Côte d'Ivoire, aujourd'hui
nous sommes à 14% voire même 20% de la population soit un total de 17320
malades en Côte d'Ivoire. Ce qui veut dire que la Côte d'Ivoire n'a pas suivi les
recommandations qui ont été donnés. La preuve il n'y a pas de centre spécialisé
de prise en charge de la maladie en Côte d'Ivoire alors que dans les pays de la
sous-région en ont. Alors nous demandons aux autorités la construction d'un
centre de de prise en charge qui sera intégré, un centre entièrement équipé et
qui la prise en charge soit au rendez-vous parce que le coût des soins sont
élevés." A signifié le Prof Sanogo.
Au cours de
cette journée plusieurs activités se sont déroulées à savoir le dépistage
gratuit et aussi les dons de sang.
Pour sa
part, M. Foly Jean de Dieu le responsable du centre Drépanocytaire qui est a la
base de cette cérémonie s'est prononcé sur le thème " il faut dire que la
drépanocytose n'est pas une fatalité, il suffit de suivre les instructions que
le médecin donne. Nous constatons que la maladie est méconnue en Côte d'Ivoire
d'ailleurs c'est le thème que nous avons développé en 2019 " la
drépanocytose une maladie méconnue." Aujourd'hui nous informons les
parents que la drépanocytose peut être guérir et qu'on peut aussi l'éviter.
Donc nous lançons un appel à la population de se faire dépister afin de connaître
leur statut". A fait savoir le responsable de l'organisation.
En poursuivant,
il a donné les actions que mène le centre Drépanocytaire Saint Jean de Dieu
avant de donner ses objectifs. " Nos actions sont la prise en charge des
personnes suivantes avec la maladie, nous faisons des soins, le dépistage et
parfois nous donnons des conseils. Nous accueillons environ 5 à 10 patients par
jour et aujourd'hui il y a 125 patients qui sont suivis par le centre. Nous
lançons un appel à toute personne de bonne volonté de nous aider
avoir un laboratoire. A fait savoir M. Foly Jean de Dieu.
Il faut
noter que le centre Drépanocytaire Saint Jean de Dieu est situé à Anani dans la
commune de Port Bouet et a ouvert ses portes le 3 septembre 2016. Ce centre est
en partenariat avec le centre d'hémorragie immunologie de Treichville dirigé
par le Professeur Danho Bassimbie aussi avec le Rotara club.
J kouame