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M’batto-Bouaké (Bingerville) :Une famille crie à la spoliation de ses terres

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M’batto-Bouaké (Bingerville) :Une famille crie à la spoliation de ses terres

Ce qui se passe à Mbatto-Bouaké, village situé dans la sous-préfecture de Bingerville est ahurissant…Dame Madeleine et sa famille, pourtant de la lignée du chef de terre, se voit spoliée de son patrimoine foncier par des entreprises d’aménagement foncier.

Dame MD (...), originaire de Mbatto-Bouaké, soutient qu’une opération de bradage de la terre de Mbatto-Bouaké est en cours, au détriment des détenteurs réels des droits coutumiers, devant lesquels elle se trouve.

Elle affirme à qui veut l’entendre certains ressortissants du village, pour faire main basse sur le patrimoine foncier de la localité, ont destitué le chef du village d’alors. Aujourd’hui, avec la nouvelle chefferie, ces personnes se livrent à un bradage et une exploitation des terres, sans le consentement des ayant-droits.

Elle ne manque pas de porter un doigt accusateur sur la chefferie actuelle, la société SONECA et le maire de la commune  Bingerville Issouf Doumbia, qui se cacherait, selon elle, derrière l’opération de lotissement dénommée APONIAN et supervisée par l’entreprise CICP AS SAMAD, dans l’optique de faire main basse sur la parcelle villageoise, sans le consentement des propriétaires terriens, s’est-elle plaint.

 

 

Une situation que confirme autre dame. En 2016, Dame SK va visiter un site jouxtant le village de Mbatto-Bouaké. Elle prend la peine de rencontrer le propriétaire terrien. Celui-ci lui demande de faire un lotissement dans un premier temps qui devra aboutir à la vente  de ses lots par la Dame entrepreneure en question. Le tout consistant, pour le propriétaire terrien, à revendre ses lots à l’opératrice qui les a mis en valeur. ‘’Et ces lots vendus, qui sont au propriétaire, ont donné droit à une lettre d’attribution après le point fait sur la totalité de la parcelle. Donc l’entreprise a une lettre d’attribution datant de 22016 délivrée par le chef du village d’alors…Sur ce, elle est devenue une entreprise immobilière et a commencé à faire ses activités sur le site’’, déclare-t-elle.

Tout se passait bien jusque-là, jusqu’à ce qu’en 2018, débarque TL, oncle de la famille, qui réclame la paternité de la parcelle. C’est le début d’un imbroglio social qui met à mal la bonne exécution des travaux d’aménagement et de construction à M’Batto-Bouaké.

De quoi s’agit-il ?

Depuis l’intrusion de ce monsieur en question, c’est le branle-bas ; la quiétude d’antan a laissé la place à la pagaille (...) C’est qu’entre temps, des mouvements de contestation du chef  ont gagné le village, lesquels mouvements ont fini par emporter le chef en exercice au moment où la dame acquérait le terrain.

Vu l’activisme de Dame Madeleine dans le village, qui dénonce le bradage de terres, sa Lettre d’Attribution a été annulée. Pendant qu’une nouvelle société prend le contrôle du lotissement.

‘’…Quand le chef a été chassé, il y a un opérateur économique, un lotisseur qui s’appelle SONECA, une dame (…) a mené des actions, donc sa lettre a été annulée. Une lettre d’approbation de redressement. Au lieu de lettre d’approbation. Donc, elle a mené des actions et ils ont annulé parce que ce n’était pas une brousse. C’est une brousse lotie, donc c’est un lotissement approuvé qu’on doit avoir comme document, mais lui il a un redressement que le ministre a signé. Le redressement, c’est quand c’est une ville, on redresse, on fait les voies…Donc cette femme-là a fait une pétition après avoir créé une coalition…Ils ont écrit au Ministre. Et le Ministre Claude Issac Dé a rejeté, c’est-à-dire qu’il a annulé le document. Ça fait que j’ai eu des difficultés pour travailler au départ…Le monsieur me fatiguait tout le temps…Quand sa lettre a été annulée, il n’a plus réagi. Mais aujourd’hui, le chef qui est là travaille pour eux. Tout ce qu’ils veulent, il le donne…Dans le village, s’il y a un terrain, pour le vendre, il faut passer obligatoirement par le chef. C’est lui qui fixe le prix, tu n’as pas droit de fixer le prix…Ou bien c’est SONECA à qui ils ont donné tous les terrains, il rentre dans ta forêt, il trace les voies. Ils disent qu’on est en train de faire des lotissements sur le format de lotissements basiques, puis ils rentrent dans ta forêt et tu n’a pas à redire…Une fois qu’il a touché ta parcelle, quelqu’un d’autre ne doit plus payer…Si quelqu’un vient payer (…), alors que toi-même en tant que propriétaire, tu n’as signé aucune convention avec lui… Donc, il y a ce désordre-là qui règne…Donc la même dame qui doit prendre sa parcelle de trois hectares pour compléter sur la mienne, on ne peut pas aujourd’hui toucher cette parcelle-là…Parce qu’on dit que c’est pour SONECA. Elle dit qu’elle a vendu à une autre structure. Les gens ne veulent pas entendre cela…Le chef de village ne veut rien entendre, il ne veut rien régler. Il dit que cette famille n’a pas voulu qu’il soit au pouvoir, donc il ne règle rien…’’, déclare la Dame.

KR

(Dans nos prochaines parutions, les réactions du Maire de Bingerville, des sociétés SONECA et CICP AS SAMAD)

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