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Rencontres ADESTIV 2025 /L’Afrique et sa diaspora unies pour un futur économique plus durable

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 La 8e édition des Rencontres ADESTIV s’est tenue ce mercredi 04 juin à  l'institut français à Abidjan Plateau dans une atmosphère à la fois studieuse et chaleureuse. Organisé par le Réseau Ivoirien des Diplômés de la Diaspora (RIDD), cet événement devenu incontournable s’est une nouvelle fois affirmé comme un pont stratégique entre l’Afrique et sa diaspora, un espace de dialogue et d’innovation au service d’un avenir partagé.


Placée sous le thème « Innover ensemble pour un modèle économique Afrique-Europe plus résilient et durable », cette édition a rassemblé environ  300 participants : jeunes diplômés, entrepreneurs, décideurs politiques, experts, et représentants d’institutions internationales. « Les talents issus de la diaspora ne doivent plus être vus comme de simples ‘retours’ mais comme des acteurs à part entière du développement africain », a déclaré Steve Essis, président du RIDD. « C’est en créant des passerelles concrètes entre les savoir-faire de l’Europe et les besoins de l’Afrique que nous bâtirons un modèle plus équitable. »

Des échanges concrets et inspirants

La journée a été structurée autour de trois panels thématiques, chacun abordant un aspect clé de la relation Afrique-Europe à travers le prisme de la mobilité, du retour et de l’engagement entrepreneurial.

Le premier panel, « Les enjeux des études à l’international », a donné la parole aux anciens diplômés de la Diaspora.Tous ont souligné la nécessité de mieux accompagner les candidats à la mobilité, notamment sur les plans administratif, financier et psychologique. Koné Lanzeni, représentant du directeur général des Ivoiriens de l’extérieur, a insisté sur le rôle de l’État :

« Nous avons une responsabilité collective : faciliter l’accès à l’information, simplifier les procédures et assurer un suivi pour éviter que cette mobilité ne devienne un exil permanent. »

Le deuxième temps fort, « Réussir son retour en Côte d’Ivoire », a touché un public particulièrement attentif. Des anciens de la diaspora ont partagé leurs parcours de réintégration professionnelle et personnelle. Leurs témoignages ont mis en évidence des défis persistants, comme l'accès à l’emploi, les lenteurs administratives ou le manque de dispositifs d’accompagnement, mais aussi de belles réussites entrepreneuriales.


Enfin, le panel « Partage des parcours inspirants » a offert une plongée émotive dans les trajectoires de femmes et d’hommes ayant réussi à transformer leurs allers-retours entre continents en forces motrices pour l’innovation. Des diplômés de la diaspora ont raconté les détours de leurs chemins.Le directeur général de l’Institut français en Côte d’Ivoire, également présent, a salué ces récits :

« La culture du récit et du témoignage est précieuse. Elle permet à d’autres de se projeter, de se dire que c’est possible. Et pour nous, institutions partenaires, elle nous guide dans la manière de soutenir au mieux cette dynamique. », a salué Laurent Bonneau.

Un engagement diplomatique et institutionnel fort

La portée de l’événement a également été soulignée par la présence de représentants diplomatiques, notamment celle de Son Excellence l’ambassadeur du Royaume de Belgique en Côte d’Ivoire, qui a tenu à rappeler l’importance de ce type d’initiatives pour renforcer les liens entre les continents : "L’Europe a autant à apprendre de l’Afrique que l’inverse. Nos économies sont interconnectées, et la jeunesse africaine, notamment celle de la diaspora, incarne une richesse humaine que nous devons valoriser ensemble, dans un esprit de co-développement", a rappelé Carole Van Eyll.

Une vision pour demain

En clôture, les organisateurs ont réaffirmé leur ambition : faire des Rencontres ADESTIV un catalyseur de transformation, à la fois économique, sociale et culturelle. Une ambition qui se fonde sur la conviction que les diasporas, souvent à cheval entre deux mondes, sont particulièrement bien placées pour imaginer les modèles économiques de demain.Comme le résumait Steve Essis en conclusion :

« Il est temps d’en finir avec la logique du “cerveau en fuite”. Nos cerveaux voyagent, apprennent, puis reviennent… et transforment. ».

E.F

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