Jean Martial BOLOU est un professionnel du digital, entrepreneur, formateur et consultant en communication. Il est Directeur Général du groupe WEB GOSPEL, la première agence de communication digitale spécialisée dans le milieu chrétien en Afrique francophone. Il est également le promoteur de la Web Day’s, la Journée du Digital en Afrique, un événement annuel qui rassemble les acteurs du numérique autour des enjeux de transformation, d’innovation et de formation. Fondateur de la Web Digitale Academy, il forme des centaines de jeunes aux métiers du digital pour favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de professionnels compétents et responsables.

Pouvez-vous nous présenter brièvement votre structure et son rôle dans le domaine du digital ?

WEB GOSPEL est une agence digitale créée pour répondre aux besoins spécifiques de communication, de transformation numérique et de visibilité des structures chrétiennes et entreprises africaines. Nous intervenons dans le conseil stratégique, la création de contenus, la gestion de campagnes digitales, la formation aux métiers du numérique et l’accompagnement à la digitalisation des organisations. Notre rôle est de connecter foi, innovation et impact.

Quels sont, selon vous, les principaux enjeux de la transformation digitale pour les métiers du digital aujourd'hui ?

Les principaux enjeux sont :

– L’adaptabilité constante aux évolutions technologiques (IA, cloud, web 3.0…).

– La maîtrise des données (data literacy) pour une meilleure prise de décision.

– La formation qualifiante face à l’obsolescence rapide des compétences.

– L’inclusion numérique, pour éviter que certains publics restent en marge.

– Et surtout, la création de valeur locale dans nos contenus, outils et plateformes.

Pourquoi avoir choisi le thème "La transformation digitale : Enjeux & Défis" pour cette édition ?

Parce qu’il reflète l’urgence de la situation : aujourd’hui, aucune structure ne peut rester en marge du numérique. Ce thème permet d’interpeller, de former, mais aussi de proposer des solutions concrètes. Il met en lumière les opportunités offertes par la digitalisation, tout en soulignant les obstacles à surmonter pour un réel impact en Afrique.

 Quelles ont été vos attentes avant cette édition et ont-elles été satisfaites ?

Nos attentes étaient de :

– Mobiliser un public plus large et plus qualifié ;

– Créer un espace de partage d’expertises pratiques ;

– Mettre en avant des solutions locales et innovantes.

Ces attentes ont été satisfaites. Le public est au rendez-vous, les panels sont riches, les retours sont positifs, et l’impact se fait sentir sur le terrain. Nous avons également réussi à positionner davantage la Web Day’s comme un catalyseur de compétences et d’opportunités.

Quelles nouvelles compétences ou connaissances avez-vous pu acquérir lors de cet événement ?

À titre personnel, j’ai renforcé mes connaissances sur :

– L’intelligence artificielle générative dans les processus métiers ;

– Les modèles économiques des startups africaines du digital ;

– Les outils de gestion collaborative à distance ;

– Les enjeux éthiques de l’automatisation dans nos sociétés.

Mais au-delà, les échanges informels et les retours d’expérience de terrain sont une richesse inestimable.

Quel rôle pensez-vous que cet événement joue dans la promotion des métiers du digital en Afrique ?

La Web Day’s est un amplificateur de vocations et d’opportunités. Elle permet aux jeunes de découvrir les réalités du secteur, aux professionnels de se perfectionner, et aux décideurs de comprendre l’impact stratégique du digital. C’est une plateforme qui valorise les talents africains et qui crée des passerelles entre formation, emploi et innovation.

Quel bilan feriez-vous de cette édition de WEEday’s ?Quelles sont les réussites et les aspects à améliorer ?

Nous faisons l'heureux constat que les éditions se suivent mais ne se ressemblent pas. Chaque édition à sa particularité. Nous constatons également une croissance très significative des participants. La qualité de l'Organisation de chaque édition nous demontre le sérieux que nous accordons à cet événement. Le bilan est très encourageant.

 Réussites : participation en hausse, qualité des interventions, diversité des profils, émergence de projets concrets à l’issue des masterclass.

 Aspects à améliorer : renforcer l’inclusion des zones rurales via le digital, étendre les partenariats institutionnels, documenter davantage les échanges pour les diffuser post-événement.

Mais globalement, cette 5e édition marque un tournant de maturité, avec un positionnement panafricain de plus en plus affirmé.