Le directeur
général de la banque nationale d'investissement (Bni) a animé une conférence-
bilan de la structure bancaire étatique pour l'exercice 2021, le jeudi 9 juin.
Entouré de ses plus proches collaborateurs, Youssouf Fadiga a déballé toute sa
stratégie qui a hissé la Bni au 5 ème rang en si peu de temps. Voici ce qu'il
envisage d'ici à 2026.
Ce qui se
conçoit bien s'explique clairement et les mots pour le dire, arrivent
aisément", cette pensée de François Rabelais n'est pas usurpée. En effet,
depuis son avènement à la tête de la banque nationale d'investissement (Bni) ,
en 2018, Youssouf Fadiga(ingénieur financier diplômé de l'Edhec Business school
de Nice- France) et son équipe affichent une fougue qui a fait boule de neige
au sein de la structure à statut mixte dont l'Etat est majoritaire à 80% avec
pour partenaire, la caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) à 19,4%. En
tout cas, si l'on s'en tient aux chiffres et à la marge de progression de la
Bni pour les quatre dernières années (2018-2021), on comprendrait aisément les
performances de l'équipe dirigeante. En effet pour l'année 2021, la Bni a
réalisé 1037, 749 milliards F de dépôts contre 881, 753 milliards F en 2020
soit un taux de 18%.
Mais plus
intéressant, le produit net bancaire (Pnb) est passé de 51, 971 milliards F à
57,846 milliards F, soit une performance de 11 %. Un chiffre d'affaires
nettement flatteur et qui rassure la clientèle parmi laquelle les PME à qui la
Bni a octroyé 128 milliards F en termes de prêt en 2021 contre 106 milliards
aux particuliers. Le produit brut d'exploitation de 22,280 milliards F est
aussi en net augmentation de 14%.
"La
Bni, au regard de nos résultats, est la plus performante. Nous sommes passés de
la 8 ème à la 5 ème place sur les 29 banques en Côte d'Ivoire. Elle rassure
parce que c'est une banque conçue par les ivoiriens avec des cadres et des
capitaux ivoiriens. Elle est donc plus proche et au cœur de notre
population", a confié Youssouf Fadiga qui estime que l'adaptation de la
structure aux nouveaux outils des NTIC, notamment du numérique, sont entre
autres les adjuvants de cette embellie. Et c'est à juste titre que la Bni glane
des prix ces dernières années : 1er prix de la performance économique et
financière des entreprises publiques et privées, super prix de la performance
et de la gouvernance des entreprises publiques et 3 ème prix de l'efficacité du
conseil d'administration bancaire du programme gouvernemental.
En termes
d'infrastructures, l'équipe de Youssouf Fadiga, a rénové les agences de
Yamoussoukro, Dabou, l'agence prestige de Carrefour Duncan, Marcory, Port
Bouet, Bassam, Bingerville, Divo et Touba sans oublier les espaces digitaux et
la plateforme monétique. " Notre ambition est d'occuper le territoire
ivoirien, d'élargir nos gammes de produits et satisfaire aux goûts des
clients", promet le directeur général qui a élaboré un plan stratégique
20/26 et qui consiste à ouvrir 5 nouvelles agences, améliorer la qualité des
services par la digitalisation, la formation des collaborateurs, la formation
en ligne et la sécurité des opérations. " Nous voulons accélérer la
croissance et la construction d'une banque digitale. Mais notre rêve est de
réaliser le siège de la Bni pour un coût d'environ 13,5 milliards F au centre
des affaires au Plateau. Il s'agit d'un immeuble de R+9 sur un espace de 2000
m2.
Les travaux
sont en cours", a indiqué le DG Youssouf Fadiga, visiblement heureux. Il
convient de noter que la Bni compte à ce jour 724 agents avec plus de 50 % de
femmes. Dans les échanges avec la presse, outre Youssouf Fadiga (DG), Jérôme
Ahua (Dga), Daniel Kouadio (secrétaire général chargé des ressources humaines)
et Roland Adjé (directeur financier et comptable) ont éclairé les zones d'ombre
qui ont préoccupé les journalistes. Pour rappel, il est bien de savoir que la
Bni est née de la disparition de la caisse autonome d'amortissement (Caa),
structure étatique créée en 1959. Le capital est de 25,358 milliards F.