- Le mercredi 12 juin 2024, un
Conseil des Ministres s’est tenu de 11h00 à 13h30, au Palais de la
Présidence de la République à Abidjan, sous la présidence de Son
Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République, Chef de
l’Etat.
L’ordre du
jour de cette réunion comportait les points suivants :
A/-Mesures
Générales
- Projets de loi et d’ordonnance
- Projets de décrets
B/-Mesures Individuelles
C/-Communications
D/-Divers
A/– MESURES
GENERALES
PROJETS DE
LOI ET D’ORDONNANCE
1- Au titre
du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme ;
Le Conseil a
adopté deux (2) projets de loi :
• le premier
projet de loi détermine les procédures applicables au contentieux relatif au
bail à usage d’habitation et à l’exécution des décisions d’expulsion d’un
immeuble.
Ce projet de loi vise à instituer des règles de procédure spécifiques au
contentieux pouvant survenir entre bailleur et locataire ou toute autre
personne impliquée dans le contrat de bail à usage d’habitation, en vue de
simplifier et d’accélérer la gestion de ce type de contentieux et de protéger
au mieux les droits de toutes les parties au litige.
A cet effet, il prévoit des délais qui s’imposent aux juridictions compétentes
pour rendre leurs décisions et aux commissaires de justice pour accomplir leurs
actes ainsi qu’aux parties pour exercer les recours qui leur sont ouverts.
Il prévoit, en outre, la procédure de mise en œuvre des mesures d’exécution de
la décision éventuelle d’expulsion par les commissaires de justice, pour
assurer une protection accrue des intérêts des parties ainsi que des intérêts
des tiers, notamment ceux dont les biens seraient en possession du locataire
expulsé.
Ces nouvelles dispositions sont également prévues pour s’appliquer en matière
de bail à usage professionnel, de façon à pallier le vide juridique laissé par
l’Acte uniforme de l’OHADA portant sur le Droit commercial.
• le
deuxième projet de loi modifie l’article 4 de la loi n° 2022-193 du 11 mars
2022 portant création, compétence, organisation et fonctionnement du Pôle Pénal
Economique et Financier.
Le Pôle Pénal Economique et Financier est une juridiction spécialisée dans la
répression de la délinquance économique et financière avec des relents
transnationaux. A ce titre, ce projet de loi modificatif prévoit l’extension de
la compétence de cette juridiction aux infractions en matière de
commercialisation et d’exportation illicite des produits agricoles soumises à
agrément, en vue de traiter les conflits éventuels de compétence avec les
autres autorités de poursuites.
2- Au titre
du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, en liaison avec le Ministère de
l’économie, du Plan et du Développement et le Ministère des Finances et du
Budget ;
Le Conseil a adopté une ordonnance relative aux Organisations de la Société
Civile ainsi que le projet de loi de ratification y afférent.
Prise en remplacement de la loi de 1960 relative aux associations, cette
ordonnance vise à encadrer au mieux la démultiplication du nombre et des formes
nouvelles d’associations et à mettre en cohérence, de façon diligente, leurs
modalités d’organisation et de fonctionnement, avec les exigences actuelles de
la lutte contre la criminalité transnationale organisée.
Cette ordonnance prend en compte, les formes nouvelles d’associations, telles
que les associations cultuelles, les Organisations Non Gouvernementales (ONG)
et les Fondations. Elle détermine, en plus de leurs modalités d’organisation et
de fonctionnement, leurs modalités de création, de financement et de contrôle.
3- Au titre
du Ministère du Commerce et de l’Industrie ;
Le Conseil a
adopté un projet de loi fixant les règles applicables aux zones industrielles
et aux terrains destinés à l’exercice de l’activité industrielle.
Ce dispositif vise à offrir aux investisseurs nationaux et étrangers un cadre
favorable au développement de leurs activités avec la mise à disposition de
zones et infrastructures industrielles de qualité et accessibles, afin
d’encourager une implantation plus importante d’unités industrielles.
Ainsi, le projet de loi réajuste les conditions d’occupation des terrains
destinés à l’exercice d’activités industrielles et détermine de nouvelles
règles de structuration, de financement, de développement et de gestion des
zones industrielles.
En outre, il prévoit un nouveau type de bail emphytéotique dénommé bail
emphytéotique à caractère industriel, qui confère des droits importants aux
occupants des terrains à usage industriel.
PROJETS DE
DECRETS
1- Au titre
du Ministère d’Etat, Ministère de la Défense, en liaison avec le Ministère
d’Etat, Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions
Vivrières, le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, le Ministère des
Finances et du Budget, le Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration
Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, le Ministère de la Santé, de
l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, le Ministère de
l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, le Ministère
du Commerce et de l’Industrie et le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de
la Recherche Scientifique ;
Le Conseil a
adopté un décret portant création, attributions, composition et fonctionnement
de la Commission pour l’Interdiction des Armes de Destruction Massive.
La Commission pour l’Interdiction des Armes de Destruction Massive est créée en
remplacement de la Commission pour l’Interdiction des Armes Chimiques en Côte
d’Ivoire (CIAC-CI). Dotée d’un champ de compétence plus large, la Commission est
chargée de mettre en œuvre la politique du Gouvernement en matière de
Non-prolifération dans le domaine des Armes de destruction massive, comprenant
notamment, les armes nucléaires, radiologiques, biologiques et les armes
chimiques ainsi que les explosifs et les substances explosives.A cet effet, la
Commission pour l’Interdiction des Armes de Destruction Massive aura
spécifiquement à coordonner et à réaliser l’ensemble des initiatives du
Gouvernement en la matière, sur l’ensemble du territoire national.
2- Au titre
du Ministère de l’Economie, du Plan et du Développement, en liaison avec le
Ministère des Finances et du Budget et le Ministère du Patrimoine, du
Portefeuille de l’Etat et des Entreprises Publiques ;
Le Conseil a
adopté deux (2) décrets :
• un décret
portant dissolution de l’Institut National de la Statistique, en abrégé INS ;
• un décret
portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’Agence
d’Exécution dénommée Agence Nationale de la Statistique.
3- Au titre
du Ministère de l’Economie, du Plan et du Développement, en liaison avec le
Ministère des Finances et du Budget ;
Le Conseil a
adopté deux (2) décrets :
• un décret
portant création, organisation et fonctionnement du Fonds National de
Développement de la Statistique, en abrégé FNDS ;
• un décret
portant création, attributions, composition, organisation et fonctionnement du
Conseil National de la Statistique, en abrégé CNStat.
L’ensemble
de ces quatre (4) décrets portent des innovations majeures en vue de définir
concurremment un système statistique national moderne et performant doté de
ressources adéquates pour produire et diffuser, en toute indépendance et en
temps opportun, des données statistiques fiables.
Ces innovations s’articulent autour de la création de trois (3) nouvelles
structures en matière statistique, à savoir l’Agence Nationale de la
Statistique, le FNDS et le CNStat.
Créée en remplacement de l’INS, l’Agence Nationale de la Statistique est le
nouvel organe central de l’animation du système statistique national. Elle est
conçue sous la forme d’une agence d’exécution, avec un mode de gestion
flexible, pour prendre en charge la coordination technique de la statistique
officielle produite par le Système Statistique National.
Le FNDS a pour mission de mobiliser, de recueillir et de sécuriser les
ressources destinées au financement du Système Statistique National. Ce Fonds
contribuera notamment au financement du plan de carrière des statisticiens et
démographes affectés à la production statistique.
Le CNStat est l’organe de concertation et d’orientation générale de la
politique nationale en matière de statistique, en vue d’une production
régulière et abondante de données statistiques de qualité pour accompagner le
processus de développement national.
4- Au titre
du Ministère de l’Economie, du Plan et du Développement, en liaison avec le
Ministère des Finances et du Budget et le Ministère de l’Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique ;
Le Conseil a
adopté un décret portant attributions, organisation et fonctionnement de
l’Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d’Economie Appliquée (ENSEA).
Pris en
application de la loi n°2020-627 du 14 août 2020 et de la loi n°2023 du 22 mai
2023 qui déterminent respectivement les règles générales relatives aux EPN et à
l’Enseignement Supérieur, ce décret intègre les nouvelles exigences qui
encadrent l’environnement des EPN et de la formation de haut niveau, pour
élargir le champ d’action et renforcer les missions de l’ENSEA.
Il confère notamment à l’ENSEA le statut d’Etablissement Public Administratif à
caractère Scientifique et Technologique (EPAST), étend son offre de formation
et de recherche à des formations spécifiques et connexes à la statistique, et
lui confie notamment la formation des statisticiens du Système Statistique
National, jusqu’au niveau doctoral.
Il réorganise, en outre, la structuration de l’ENSEA et revalorise ses
activités d’appui conseil afin de consolider sa qualité de Centre d’Excellence
de l’UEMOA et de la Banque Mondiale.
5- Au titre
du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, en liaison avec le
Ministère des Finances et du Budget ;
Le Conseil a
adopté deux (2) décrets :
• un décret
portant attributions, organisation et fonctionnement de la Commission Nationale
de Contrôle des mandataires judiciaires ;
• un décret
portant barème de rémunération des mandataires judiciaires.
Ces décrets
précisent respectivement les modalités de régulation, de supervision, de
contrôle et de rémunération des professionnels désignés par les juridictions
compétentes pour intervenir en qualité d’expert dans les procédures de
sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire, en matière de
sociétés commerciales en difficulté.
Conformément à l’Acte uniforme OHADA portant organisation des procédures
collectives d’apurement du passif adopté en 2015, les attributions et le
fonctionnement de la Commission Nationale de Contrôle des mandataires
judiciaires, les conditions de nomination en qualité de mandataire judiciaire
ainsi que le barème de rémunération de ces professionnels ont été revus et
actualisés.
6- Au titre
du Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des
Ivoiriens de l’Extérieur, en liaison avec le Ministère des Finances et du
Budget, le Ministère du Commerce et de l’Industrie et le Ministère de l’Emploi
et de la Protection Sociale ;
Le Conseil a
adopté deux (2) décrets :
• un décret
portant ratification de l’Accord de prêt, n°5050200001851 d’un montant total de
quarante-cinq millions d’Euros (45 000 000), soit vingt-neuf milliards
cinq-cent dix-huit millions soixante-cinq mille (29 518 065 000) Francs CFA,
conclu le 02 avril 2024, entre la Banque Africaine de Développement (BAD)
agissant à titre d’Administrateur du Fonds Spécial Africa Growing Together Fund
(AGTF) et la République de Côte d’Ivoire, en vue du financement du Programme de
Diversification, Accélération Industrielle, Compétitivité et Emploi (DAICE) ;
• un décret
portant ratification de l’Accord de prêt n°2000200006301 d’un montant total de
cent-vingt millions (120 000 000) Euros, soit soixante-dix-huit milliards sept
cent-quatorze millions huit cent-quarante mille (78 714 840 000) Francs CFA,
conclu le 02 avril 2024, entre la Banque Africaine de Développement (BAD) et la
République de Côte d’Ivoire, en vue du financement du Programme de
Diversification, Accélération Industrielle, Compétitivité et Emploi (DAICE).
Le
programme, objet de ces deux (2) accords de prêt, vise à accompagner la
transformation structurelle de l’économie nationale en faveur de la
diversification de l’économie et de l’industrie en soutenant la compétitivité
des entreprises et l’émergence de nouveaux secteurs, en lien avec la transition
écologique.
Il prévoit notamment le développement de grappes industrielles prioritaires,
l’appui à la transformation numérique, à la transition énergétique et à
l’adoption de technologies vertes ainsi que le renforcement de la compétitivité
des agents économiques tels que les PME, à travers des prêts bancaires garantis
et le développement des contrats de partenariat public privé.
7- Au titre
du Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des
Ivoiriens de l’Extérieur, en liaison avec le Ministère des Finances et du
Budget et le Ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité
;
Le Conseil a
adopté un décret portant ratification de l’Accord de prêt n° 2023077/PR CI 2024
18 00 d’un montant de vingt-deux milliards trois cent-millions (22 300 000 000)
Francs CFA, conclu le 11 avril 2024, entre la Banque Ouest Africaine de
Développement (BOAD) et la République de Côte d’Ivoire, en vue du financement
partiel du projet d’alimentation en eau potable de la ville d’Abidjan par la
construction d’une usine de traitement de 150 000 m3/j sur la lagune Aghien et
d’un réseau de distribution associé.
L’objectif
global du projet est d’assurer, de façon durable, l’approvisionnement en eau
potable en qualité et en quantité aux populations du District Autonome
d’Abidjan (DAA), notamment dans les communes de Cocody, de Bingerville, d’Adjamé,
d’Attécoubé, d’Abobo, de Yopougon et du Plateau.
A terme, le projet prévoit la production supplémentaire d’eau potable de 150
000 m3/j, l’apport d’une capacité de stockage supplémentaire de 10 000 m3, la
réalisation de 21,6 km de canalisations d’adduction et de distribution d’eau
potable, le raccordement de la station de traitement au réseau électrique
national par la construction de trois lignes électriques Moyenne Tension de
17,5 km.
8- Au titre
du Ministère des Transports en liaison avec le Ministère d’Etat, Ministère de
la Défense, le Ministère de l’Economie, du Plan et du Développement, le
Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, le Ministère de l’Intérieur
et de la Sécurité et le Ministère des Finances et du Budget ;
Le Conseil a
adopté un décret portant institution, organisation et fonctionnement du
Programme National de Sécurité de l’Aviation Civile.
Ce programme
vise à renforcer la sécurité aérienne et à améliorer de façon proactive et
continue le niveau de performance des opérations aéronautiques. Il s’articule
essentiellement autour de la gestion des risques de sécurité liés aux
opérations aéronautiques et de la promotion de la sécurité aérienne.
La mise en œuvre du Programme est confiée à l’Agence Nationale d’Aviation
Civile (ANAC).
9- Au titre
du Ministère du Commerce et de l’Industrie, en liaison avec le Ministère de
l’Economie, du Plan et du Développement, le Ministère des Finances et du Budget
et le Ministère de la Transition Numérique et de la Digitalisation ;
Le Conseil a
adopté un décret portant institution de la carte de commerçant.
Ce décret
s’inscrit dans le cadre de la politique de formalisation et de la modernisation
du secteur du commerce initiée par le Gouvernement. Il vise à apporter des
solutions durables, en synergie avec les autres mesures de l’Etat de cible
commune, à la problématique de la fraude fiscale, du blanchiment de capitaux et
de financement du terrorisme par une meilleure traçabilité des acteurs offrant
des services financiers digitaux et de vente en ligne.
A cet effet, il crée une nouvelle carte de commerçant obligatoire pour tous les
opérateurs économiques ayant la qualité commerçant ou d’entreprenant, ainsi que
pour les représentants légaux des entreprises, y compris les succursales,
exerçant sur le territoire national.
Il institue, en outre, une base de données dénommée Fichier National des
Commerçants et Entreprenants (FNCE) qui aura en charge l’enregistrement et la
mémorisation des données d’identification de l’ensemble des commerçants et
entreprenants.
B/– MESURES
INDIVIDUELLES
Au titre du
Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Ministre des Sports et du Cadre de Vie
;
Le Conseil a
adopté une (01) communication relative au compte-rendu des délibérations du
Comité chargé de l’examen des projets de nominations et des projets
d’organigrammes des départements ministériels, tenues les 04,13, 19 mars et le
12 avril 2024.
Ainsi, sur
proposition des Ministres techniques concernés, ont été adoptés plusieurs
décrets portant nomination dans différents départements ministériels.
La liste des personnes nommées mentionnant les postes de nomination sera
publiée ultérieurement.
C/–
COMMUNICATIONS
1- Au titre
du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Ministre des Sports et du Cadre de
Vie;
Le Conseil a
adopté une communication relative à l’adoption de la Politique Nationale de
Gestion Intégrée des Frontières de la Côte d’Ivoire (PNGIF-CI) et son plan
d’actions.
La PNGIF-CI
fixe le cadre de référence de l’ensemble des actions de l’Etat consacrées à la
sécurisation des frontières terrestre, maritime et aérienne et à l’amélioration
du cadre de vie et du bien-être des populations vivant dans ces espaces
stratégiques.
La PNGIF-CI est articulée autour de six (6) axes incluant notamment la
coopération transfrontalière, la délimitation et la démarcation des frontières
nationales, la sécurisation des zones frontalières et le renforcement des
Infrastructures et des services de base dans les zones frontalières.
La mise en œuvre de la PNGIF-CI est prévue sur une période de dix (10) ans, pour
un coût global de 85 milliards de francs CFA, sur les cinq (5) premières
années, soit la période 2023-2027 programmée pour les actions prioritaires et
urgentes.
2- Au titre
du Ministère des Finances et du Budget, en liaison avec le Ministère de l’Economie,
du Plan et du Développement ;
Le Conseil a
adopté une communication relative au Document de Programmation Budgétaire et
Economique Pluriannuelle (DPBEP) 2025-2027.
Elaboré
conformément à la Loi Organique n° 2014-336 du 05 juin 2014 relative aux Lois
de Finances, le DPBEP définit les orientations budgétaires et économiques pour
les trois (03) années à venir, fixe les objectifs d’équilibre budgétaire et
financier et établit le cadre de base pour le Débat d’Orientation Budgétaire
(DOB).
Le DPBEP 2025-2027 s’appuie sur une prévision de croissance réelle du Produit
Intérieur Brut (PIB) de 7,4% en moyenne annuelle sur la période déterminée,
prenant en compte l’évolution du contexte économique international et national.
Sur la période cible, la politique économique et financière du Gouvernement
sera consacrée à la mise en œuvre des stratégies de développement initiées les
années antérieures, à travers le renforcement de la qualité des Institutions,
la consolidation de la stabilité socio-politique et du cadre macroéconomique,
et la transformation structurelle de l’économie.
Pour l’atteinte de ces objectifs économiques et financiers, la politique
budgétaire de l’État sur la période 2025-2027, sera orientée, en matière de
recettes, vers la consolidation de l’efficacité du recouvrement des recettes
intérieures.
En matière de dépenses, il est prévu la poursuite de la maîtrise des charges de
fonctionnement et le maintien de la soutenabilité de l’endettement public, en
vue d’une plus grande marge de manœuvre pour l’accroissement continu des
investissements et des dépenses de lutte contre la pauvreté.
Ainsi, le projet de budget de l’Etat pour l’année 2025 prévoit une hausse de
11,5% par rapport au budget 2024, pour s’établir à 15.301,9 milliards de FCFA.
Ce niveau devrait continuer de s’accroitre pour atteindre 17.070,0 milliards de
FCFA en 2026 et 17.480,7 milliards de FCFA en 2027.
Toutefois, il convient d’indiquer que ces prévisions en termes de données
économiques et budgétaires sont provisoires et pourraient connaitre des
évolutions par la prise en compte des éventuelles nouvelles informations qui
interviendraient dans les mois à venir, avant l’examen du projet de Budget
2025.
3- Au titre
du Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie
Universelle, en liaison avec le Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture,
du Développement Rural et des Productions Vivrières, le Ministère de
l’Economie, du Plan et du Développement, le Ministère des Finances et du
Budget, le Ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité,
le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques, Ministère de l’Education
Nationale et de l’Alphabétisation, le Ministère de la Communication,
Porte-parole du Gouvernement, le Ministère de l’Environnement, du Développement
Durable et de la Transition Ecologique le Ministère du Commerce et de
l’Industrie, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique , le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant et le
Ministère de la Cohésion Nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la
Pauvreté ;
Le Conseil a
adopté une communication relative à la présentation du Plan National
Multisectoriel de Nutrition 2024-2027.
Le PNMN
2024-2027 a été élaboré sous la haute autorité du Vice-Président de la
République. Il est le résultat d’un processus élargi de consultations
impliquant quatorze (14) départements ministériels, le secteur privé, la
société civile, le milieu académique et de la recherche ainsi que les
partenaires techniques et financiers.
Le PNMN 2024-2027 s’aligne sur les orientations stratégiques du PND 2021-2025
et tient compte des politiques et stratégies sectorielles. En lien avec ces
référentiels de l’action gouvernementale, il met l’accent sur les interventions
urgentes relatives à l’allaitement et à l’anémie, en vue de maitriser la
prévalence du retard de croissance, la prévalence de la malnutrition aiguë
globale, la prévalence du faible poids de naissance, l’anémie chez la femme en
âge de procréer et la prévalence du surpoids, pour garantir à l’ensemble de la
population un statut nutritionnel optimal.
Le Coût total du Plan s’établit à 204,6 milliards de francs FCFA. Aussi, le
financement du PNMN 2024-2027 nécessitera au-delà de la contribution de l’État,
celles des Partenaires Techniques et Financiers, des collectivités
territoriales, du secteur privé, des organisations non gouvernementales et des
fondations philanthropiques.
4- Au titre
du Ministère du Commerce et de l’industrie, en liaison avec le Ministère d’Etat,
Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières
et le Ministère des Finances et du Budget ;
Le Conseil a
adopté une communication relative à la politique sectorielle pour le
développement de l’Industrie textile et habillement.
Ce document
de politique nationale vise à relancer la chaîne de valeur textile et à
développer une industrie locale du textile et de l’habillement à même de
répondre aux besoins des principaux marchés, mais également de correspondre aux
exigences de compétitivité et de traçabilité des mécanismes internationaux
pertinents.
La politique sectorielle pour le développement de l’Industrie textile et
habillement prend spécifiquement en compte le développement du capital humain
et des infrastructures industrielles du textile, la sécurisation de
l’approvisionnement en matières premières et l’attraction d’investissements
importants dans de la chaîne de valeur du textile et de l’habillement.
La mise en œuvre de ce document de politique nationale permettra, à l’horizon
2030 de faire de notre pays un hub régional intégré de l’industrie textile et
de l’habillement pouvant générer environ 75.000 emplois qualifiés.
5- Au titre
du Ministère des Eaux et Forêts;
Le Conseil a
adopté une communication relative à la stratégie nationale de lutte contre la
criminalité liée aux espèces sauvages.
Ce document
de stratégie a été élaboré en cohérence avec les recommandations de la première
Assemblée des Nations Unies sur l’environnement, tenue à Nairobi, et les
exigences de la CEDEAO en matière de lutte contre la criminalité transnationale
organisée.
Il s’intègre au plan d’action globale mis en place par la communauté
internationale pour apporter une réponse coordonnée et décisive à la
destruction de la nature et au commerce illégal du bois et des espèces
sauvages.
A cet effet, la stratégie nationale de lutte contre la criminalité liée aux
espèces sauvages prévoit un Comité de coordination nationale et une équipe
spéciale de lutte pour orienter les interventions de l’Etat et l’appui des
partenaires de développement.
La mise en œuvre du plan d’action attaché à ce document stratégique est estimée
à 5,46 milliards de francs CFA.
D- DIVERS
Le prochain
Conseil des Ministres se tiendra le mercredi 26 juin 2024, à Abidjan
Fait à
Abidjan, le 12 juin 2024
M. Amadou COULIBALY
Ministre de la Communication,
Porte-parole du Gouvernement
porteparolat@communication.gouv.
