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Côte d’Ivoire : La première édition du salon international de la beauté d’Abidjan (SIBA) lancée

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Le lancement de la première édition du salon international de la beauté d’Abidjan (SIBA) s’est tenu le jeudi 10 juin 2021, à l’IPNETP de Cocody, à Abidjan. « L’artisanat de la beauté et la lutte contre la pauvreté en Afrique », est le thème de ce salon qui va s’étendre sur trois jours. L’un des objectifs est de promouvoir la beauté et les métiers qui en découlent.

Selon la commissaire générale du SIBA, Victoire Biégny, l’initiatrice, par ailleurs présidente du Comité nationale pour la promotion des activités et professions d’esthétique de Côte d’Ivoire (CONAPAPECI), « la beauté peut être définie comme la qualité de ce qui est esthétique par la perception, de ce qui touche et charme le sens. Pour toutes ces raisons, la beauté fut et demeure une préoccupation constante du genre féminin. Cependant, le domaine dans lequel la beauté semble avoir le plus d’importance reste l’esthétique corporelle où la coiffure, le maquillage, le cosmétique, la bijouterie, les effets vestimentaires sont incontournables ».

 C’EST UN METIER COMME TOUT AUTRE

« En Côte d’Ivoire, l’artisanat dont nombre des métiers (bijoutier-joaillier, bottier, coiffeur, couturier etc) qui ont trait à la beauté, représente 40% de l’emploi. Cela est la preuve même de l’impact de la beauté et des métiers qui y sont liés, sur l’emploi et sur l’économie de façon générale. Cela dit, au regard des énormes bénéfices qui peuvent être tirés du secteur de la beauté dans les pays de l’occident, il apparait nécessaire de booster ce secteur en Afrique et plus particulièrement en Côte d’Ivoire », a-t-elle détaillé.

« Nous voulons attirer l’attention des opérateurs économiques et de l’Etat pour dire que c’est un métier noble qui nourrit son homme. Malheureusement, il n’est pas vulgarisé. Il faut qu’on fasse la promotion. Sur trois jours (du 10 au 12 juin), le SIBA sera meublé entre autres de rencontres, de conférences plénières, de formations. On ne vient pas à ce métier parce qu’on a la ‘’tête vide’’. C’est un métier comme tout autre. C’est à nous les professionnelles d’aller vers les opérateurs économiques et l’Etat pour demander de nous encadrer », a fait remarquer Victoire Biégny.

Quant au président de la Fédération ivoirienne des artisans de la beauté, Williams Abolé, il a indiqué que, « Victoire Biégny vient de marquer d’un pas important quant à la promotion du secteur de la beauté en Côte d’Ivoire. Nous avons décidé de nous associer à cette initiative parce que nous pensons que c’est une occasion d’exprimer nos talents à travers les différents panels. En outre, elle nous permettra de toucher du doigt les réels problèmes qui minent ce secteur ».

NOTRE SECTEUR REGORGE DE PLUS DE 240 CORPS DE METIERS

Kassoum Bamba, représentant Félix Anoblé, ministre de la Promotion des PME, de  l’artisanat de la transformation du secteur informel a précisé que, « la commissaire générale du SIBA vient de mentionner que le secteur de la beauté regorge de beaucoup de potentialités. Et en thème de création d’emplois pour les jeunes au-delà de la beauté, c’est tout le secteur de l’artisanat qui demeure une réponse efficace au chômage en Côte d’Ivoire. Parce que notre secteur regorge de huit branches d’activité et plus de 240 corps de métiers. Avec l’apport de quelques partenaires, nous travaillons à la promotion de la formation et à l’insertion des jeunes à travers plusieurs projets. Avec la coopération allemande, nous allons construire au moins cinq centres de formation à travers cinq localités. Notamment à Man, à Korhogo, à Kong, à Touba et à Badikaha. Nous venons d’achever un centre de formation à Yamoussoukro dans le domaine des métaux mécanique ».

LA CHAMBRE DES METIERS N’EST PAS UN FOND POUR DONNER DE LA LIQUIDITE

Et de poursuivre, « je lance un appel aux artisans de se conformer avec la loi pour mieux bénéficier des largesses de l’Etat et de nos partenaires. Par exemple le fond Covid-19 qui a été mis en place par le chef de l’Etat demeure et les artisans n’ont pas encore bénéficié. Et ce, parce qu’on leur demande  la formalisation et le bilan de leurs entreprises. Aucun n’a bénéficié de ce fond alors qu’il est à hauteur de 150 milliards FCFA. Alors que nous continuons de dire tous les jours que le secteur est dans la léthargie et qu’on ne nous finance pas. La chambre est là pour vous accompagner pour le financement de vos activités ».

« Ne vous couchez pas dans vos ateliers et dire que l’Etat de Côte d’Ivoire ne fait rien pour vous. La chambre des métiers n’est pas un fond pour donner de la liquidité aux artisans mais nous avons des départements qui font monter vos projets en les défendant. Il faudra mettre en place le conseil national de la beauté de Côte d’Ivoire. C’est à ce prix que toutes les femmes et tous les hommes de ce secteur vont parler d’un seul langage. C’est à ce prix que nous allons demander à l’Etat de financer ce conseil national de la beauté », a-t-il expliqué. Notons que le SIBA refermera ses portes le samedi 12 juin 2021.

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