L’affaire
fait grand bruit depuis la mi-journée. Il s’agit de l’interpellation, selon le
Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Transports chargé des Affaires
maritimes, de 18 Italiens dans la localité de Sassandra, ville balnéaire dans
le sud-ouest de la Côte d’Ivoire. Ces ressortissants européens seraient tombés
dans les grappes de la police maritime qui patrouille dans la localité. Le
ministre l’a annoncé, ce jeudi 26 mars 2020, alors qu’il présidait une
cérémonie de don visant à équiper ses hommes et à les mobiliser à la vigilance
sur le terrain.
Selon le secrétaire d’Etat, ces personnes interpellées, dont il n’a pas révélé
les identités ni les raisons de leur présence sur la ville côtière ivoirienne,
sont en train d’être conduites à Abidjan pour être mises en quarantaine.
Philippe Légré ajoutera que les ministres de la Sécurité et de la Santé ont été
informés et prennent des dispositions pour que ces voyageurs clandestins soient
effectivement mis en quarantaine.
Mais, joint pour en savoir davantage, l’ambassadeur de l’Union européenne en
Côte d’Ivoire dément formellement les informations relatives à l’origine des
mis en cause, ainsi que le statut de clandestin qui serait le leur. Jobst Von
Kirchman souligne qu’il s’agit de campeurs arrivés légalement en Côte d’Ivoire
depuis plusieurs semaines avant les mesures de confinement prises relativement
à la lutte contre la propagation du coronavirus. Ces 18 campeurs, a précisé le
diplomate de l’UE, sont composés de 5 Allemands, 3 Néerlandais, un Espagnol, un
Autrichien, un Français, un Britannique et 5 Brésiliens.
La présence de ces Européens aura fait l’objet de nombreuses spéculations sur
les réseaux sociaux, mettant en péril leurs vies. « Il y a plusieurs semaines
qu’ils sont arrivés en toute tranquillité avant les mesures de confinement. Le
ministre de l’Intérieur, Sidiki Diakité, connaît parfaitement le dossier. On
est en train d’organiser, avec le ministère de l’Intérieur, leur arrivée sur
Abidjan », a clarifié l’ambassadeur Jobst Von Kirchman, préoccupé par l’allure
que prend les débats sur la présence de ces ressortissants européens et
brésiliens sur le sol ivoirien.
DA