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Tarif des soins privés en Côte d’Ivoire : L'ASACI annonce une harmonisation des primes d'assurances

lereperedabidjan

Ce Jeudi 17 Janvier 2019, M. Saliou BAKAYOKO, Président de l'Association des Sociétés d'Assurances de Côte d’Ivoire (ASACI), a tenu une conférence de presse à la Salle de Conférence du Centre de Formation MOBIOH BECKET Victor sise au siège de l'ASACI.


C’est suite au changement des tarifs des actes médicaux en vigueur en Côte d'Ivoire depuis le 1er Janvier 2019 que l’ASACI est monté au creaneu par la voix de son président pour informer la population sur les conséquences de ces nouveaux tarifs médicaux sur les primes d’assurances.

 

Après avoir fait un rappel des relations qui existent entre son oraganisation et les autres acteurs de la santé à savoir les cliniques et médecins privés, M. Saliou BAKAYOKO, a instruit son auditoire du jour sur le contrat d’assurance et comment il est géré.

 

 

Le contrat d’assurance maladie, dira-t-il,  est un contrat en vertu duquel l’assureur prend en charge, moyennant le paiement de primes (ou cotisations), les dépenses engagées par l’assuré du fait d’une maladie (les éléments du contrat étant consignés dans des documents appelés « Conditions générales » et « Conditions particulières »).

 

Ce contrat comme est donc un contrat de remboursement qui est géré selon 2 modalités, donc de deux manières possibles : le remboursement direct et le tiers payant. :

 

- Le remboursement direct : l’assuré se rend à la clinique, à la pharmacie ou au laboratoire, paie ses consultations, examens et médicaments, dans un premier temps. Ensuite, après avoir rempli et fait remplir la feuille de soins par les prestataires, il dépose le tout (feuille de soins et justificatifs) chez son assureur ou chez l’Organisme de tiers Payant (OTP) mandaté par l’assureur qui procédera au remboursement selon les clauses du contrat : affection, médicaments et examens garantis, et proportionnellement au taux de couverture (70%, 80%, 90 % ou 100%) ;

- Le remboursement selon le système de tiers payant : l’assuré se rend à la clinique, au laboratoire ou à la pharmacie, présente sa carte d’assuré, et ne paie à la caisse que la partie qui lui incombe, appelé « ticket modérateur » selon les clauses de son contrat (20% ou 10% ou 0 % pour une couverture à 80%, 90 % ou 100%). Le prestataire se fera payer plus tard directement par l’assureur à qui il transmettra l’ensemble de ses factures.

 

 

Si le tarif du 1er MAI 1998 fait grand bruit, c’est parce que son application par l’ACPCI et le SYNAMEPCI impacte fortement le contrat d’assurance maladie selon M. BAKAYOKO

 

 

Le Président de l’ASACI informera son auditoire qu’une étude réalisée par les assureurs quant à l’impact tarifaire de l’application du barème de 1998, démontre qu’il y aura indubitablement une hausse de la charge des sinistres (remboursement et/ou prises en charge), allant de 30 à plus de 50% selon les actes.

 

Cette etude a revèlé que :
- La consultation en médecine générale passe de 12.000 F à 15.000 F, soit + 25% ; 
- La consultation en médecine spécialisée passe de 15.000 F à 17.500 F, soit + 16% (Conf. Frat-Mat du mercredi 26 décembre 2018) ;
- Les soins intensifs passent de 130.000 F à 250.000 F, soit + 92,30% ;
- La « surveillance particulière »’ passe de 80.000 F à 130.000 F, soit +62%) ;

 

L’intervenant du jour rappellera que contrairement à l’opinion répandue, les assureurs ont consenti des sacrifices dans le domaine de la santé en supportant des pertes énormes sur les exercices antérieurs, où ils ont assumé les déficits de la branche maladie. Ainsi de 2015 à 2017, il ya eu une perte d’au moins 1 milliard de francs CFA, dira-t-il, avec un impact négatif sur la rentabilité des sociétés d’assurance d’au moins 2,6 milliards / an

 

 

Les assureurs sont donc dans l’obligation d’harmoniser leurs primes en considération de ces changements car les primes d’assurance sont calculées entre autres éléments, en fonction des tarifs médicaux pratiqués par les prestataires des soins de santé que sont les cliniques et les médecins.

 

 

Avec l’application des tarifs de 1998, les primes d’assurance devraient être réajustées de l’ordre de 30 à plus de 50%, mais tenant compte de la situation socio- économique des populations ivoiriennes, les assureurs ont décidé de limiter cet impact sur les primes à des taux se situant entre 15 et 20%.

 

 

Pour conclure, M. BAKAYOKO est revenu sur les 4 points essentiels à savoir :

 

1- Les assureurs n’interviennent et ne sont intervenus à aucun moment dans la fixation des tarifs des honoraires des médecins et des coûts des actes des cliniques privées.
 

2- Un arrêté interministériel devrait être publié qui portera à la connaissance de tous, le montant des honoraires des médecins privés et les coûts des actes de soins dans les cliniques.
 

3- En attendant, depuis le 1er janvier 2019, le tarif de 1998 est en application dans les cliniques.

4- Les sociétés d’assurances membres de l’ASA-CI pratiquant la branche maladie, sont dans l’obligation d’harmoniser leurs primes en fonction de ces tarifs médicaux de 1998, sous peine de dégrader davantage la rentabilité de leur portefeuille, avec le risque d’être fatalement au fil du temps dans la quasi impossibilité de faire face à leurs engagements vis-à-vis des assurés et bénéficiaires de contrats.

 

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