Invité par
la Chambre de Commerce et d’Industrie Française (CCIFCI), le mardi 16 mars 2021
au siège de l’institution à Bietry, le Ministre de la Construction, du logement
et de l’urbanisme, Monsieur Bruno Nabagné Koné a donné un exposé portant sur le
thème ; « Expropriation pour cause d’utilité publique : causes et procédures ».
Le ministre de la Construction Bruno Koné a éclairé la
lanterne des uns et des autres sur les dispositions en vigueur en vue de mettre
fin aux effondrements d’immeubles qui endeuillent les familles de façon
récurrente.
Le dernier en date est survenu le vendredi 12 mars, à la
Rivera-Anono Jardin dans la commune de Cocody.Plusieurs victimes (morts et blessés)
ont été enregistrés. C’est bien dommage que les efforts du gouvernement pour
réduire ces genres d’accident ne donnent pas les résultats escomptés. Une
campagne de « Zéro effondrement
d’immeuble » avait été lancée en 2020. « En 2021, nous nous inscrivons dans cette
même dynamique pour atteindre l’objectif zéro effondrement d’immeuble »,
affirme le ministre Bruno Koné qui en appelle à la responsabilité de tous dans
cette campagne.
Un appel particulier a été lancé à l’endroit des constructeurs,
des maitres d’ouvrage qui doivent s’impliquer dans cette campagne « Il n’est pas possible d’arriver à Zéro
effondrement sans la participation active des uns et des autres notamment les
maitres d’ouvrages », a-t-il indiqué.
En effet, la construction d’immeuble ou de tout autre type de
bâtiments s’inscrit dans un cadre juridique et réglementaire bien défini
assorti de sanctions pécuniaire, pénale et de destruction si le bien immobilier
présente des risques pour les riverains. Il suffit de les respecter. « Je rappelle que nous avons imposé
deux choses, à savoir l’intervention obligatoire d’un architecte avec un
forfait à lui verser de 300 000 Fcfa sur une parcelle de 55 m2 et
l’intervention d’un ingénieur conseil au-delà d’un bâtiment de R+2 »,
insiste le ministre Bruno Koné qui s’offusque du fait que son département soit
toujours interpellé quand ces accidents surviennent.
En réalité l’Etat, à travers le ministère de la construction
et de l’urbanisme ne fait que donner les autorisations qu’il faut(les ACD et
les permis de construire), « au-delà,
il revient au maître d’ouvrage de s’assurer de la bonne maitrise de l’ouvrage
par son personnel qu’il recrute, de la qualité des matériaux de construction »martèle
le ministre de la construction avant d’insister sur le fait que « L’Etat n’a pas cette capacité
d’aller vérifier qu’une maison est construite selon les prescriptions en
vigueur ».
« J’attire à
nouveau l’attention de tous ceux qui construisent des maisons quant à leur
responsabilité. Il faut avoir l’avis d’un architecte reconnu par l’ordre des
architectes. Il faut appliquer les textes qui existent, notamment le code de la
construction, le décret sur le permis de construire, la loi sur la profession
d’architecte, tous ces documents sont consultables sur notre site web…De plus,
on demande un certificat de conformité pour savoir, à la fin des travaux, si
les règles de construction ont été respectées », rappelle le ministre
Bruno Koné qui envisage densifier les sanctions en la matière.
N’Guessan A