27 Mar 2019. Le Réseau des Professionnels des Médias pour la lutte
contre l'Apatridie (REPMA) a organisé ce mercredi 27 mars 2019 au Plateau, un panel
sur l'État Civil et
l'Apatridie sous le thème « Nouvelle loi sur l'État Civil, quel impact dans la lutte contre l'Apatridie
». Situant le contexte de cette rencontre, le président du
REPMA, Hervé Gobou a indiqué que « la question de l'État Civil est au centre des préoccupations et qu'il est un facteur fondamental qui a un impact direct sur l'Apatridie. Pour nous il était donc opportun de
réunir les acteurs et les experts en la matière afin que ceux-ci puissent nous
donner les recettes qu'il faut pour améliorer et moderniser l'État Civil afin que par cette initiative nous puissions contribuer
à la réduction de l'Apatridie en Côte d'Ivoire ». S'exprimant à
cette occasion, Minata Dieket, Directrice à la Direction d'aide
et d'assistance aux réfugiés et apatrides (DAARA), a souligné que la question de l'apatridie reste au cœur des priorités du gouvernement. Elle
a énuméré, pour se justifier, les actions et les
efforts de l'État de Côte d'Ivoire en faveur de l'éradication de l'Apatridie.
Au nombre de ces actions, le bénéfice de
la nationalité ivoirienne par déclaration de 16 043 personnes. À sa suite, le
représentant du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits
de l’Homme, Paul Koreki, Conseiller Technique et un des panélistes du jour, est revenu sur la notion
d'apatridie et la situation des personnes apatrides.
Pour lui, une personne apatride est une personne qui est dans l'incapacité de
prouver sa nationalité faute de documents légaux et d’ajouter qu'il est important de cerner les raisons
qui engendrent cette situation. Au cours des deux heures de débat, les
panelistes ont relevé les avancées et les faiblesses de la nouvelle loi sur l'État Civil. En effet, pour l'Administrateur
national de protection chargé de l'Apatridie au HCR, Djaha Francis, un
certain nombre d'avantages sont à mettre à l’actif cette loi, notamment le
rapprochement de l'État Civil des
populations, la correction de manquements et la
clarification de certaines dispositions,
le renforcent du mécanisme de contrôle, la conformité avec les données
statistiques, le dynamisme de l'État Civil, l'harmonisation
avec les conventions internationales et tient compte de l'évolution
technologique. Un avis non partagée par le président de l'ONG "SOS
État Civil" Gnakpa Rémi qui révèle des
insuffisances et des contradictions sur le processus de déclaration et
d'établissement des actes d'État Civil. Il faut noter qu'en Côte
d'Ivoire, 70% de personnes sont déclarées à l'État Civil, sur 800.000 naissances, 7750 sont enregistrées. 12.000
actes de naissance sont délivrés par les juges chaque année, 2400 naissances
sont non-déclarées. 3.500.000 personnes sont sans actes civile et 700.000
personnes sont apatrides et à risque
d'apatridie.
DD