Un incendie s’est déclaré samedi soir au grand marché de Bouaké (centre),
deuxième ville de Côte d’Ivoire, qui avait déjà été dévasté par le feu le 27
août.
Le feu s’est déclaré vers 19 heures 00 (locales et GMT)
au marché au bois, puis s’est propagé vers d’autres zones de ce marché qui
s‘étend sur plus de huit hectares, a déclaré le responsable des commerçants
Katile Allaye. « Les dégâts sont énormes », a-t-il précisé.
À 22 heures 30, les pompiers étaient toujours en action pour circonscrire
totalement l’incendie, en grande partie maîtrisé.
De nombreux commerçants, accourus en catastrophe à l’annonce de l’incendie,
continuaient de vider leurs boutiques de leurs marchandises.
L’origine de l’incendie est inconnue et aucun bilan ne peut être dressé dans
l’immédiat, a déclaré à le maire de Bouaké Nicolas Djibo, présent sur les
lieux. « Je vais exiger un enquête complète dès demain matin »,
a-t-il affirmé.
Le grand marché de Bouaké, qui compte des centaines de boutiques, est le
principal centre d’activité de cette ville d’un million d’habitants. Les
autorités avaient aidé les commerçants à reconstruire leurs boutiques après
l’incendie d’août.
Ce marché, qui avait déjà brûlé une première fois en 1998, n’avait pas été
reconstruit et avait été remplacé par des petites boutiques dans des boxes
juxtaposés.
Un projet de reconstruction d’un marché moderne vient d‘être lancé avec
l’aide de la France.
Le président français Emmanuel Macron s’est rendu à Bouaké le 22 décembre
avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara pour poser la première pierre
d’un nouveau complexe capable d’accueillir 8.500 commerçants sur près de 9
hectares.
Ce projet d’un coût de 60 millions d’euros, financé par la France, doit en
faire le plus grand marché couvert d’Afrique de l’Ouest.
Les autorités ivoiriennes et françaises espèrent que cette infrastructure
permettra de relancer l’activité économique jadis florissante et de faire
oublier le passé de Bouaké, ville de casernes régulièrement secouée par des mutineries
ou des mouvements de grogne de militaires.