La
Côte d’Ivoire, dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques,
s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 28% d’ici
à 2030. Cette réduction pourrait atteindre 36% en cas d’appui financier
extérieur.
L’appel
du ministère à la responsabilité
Au 6e jour
du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan
(Sara 2019), l’environnement était sous les feux de la rampe. Et pour cause,
les organisateurs ont décidé de lui dédier cette journée. Chercheurs,
Organisations non gouvernementales, partenaires techniques et financiers,
secteur public… tous étaient présent à cet important rendez-vous.
Représentant le
ministre de l’Environnement et du Développement durable, Kaba Nasséré,
directrice de cabinet adjointe du ministère a invité chaque citoyen à « la
responsabilité à l’engagement » face à la question du changement
climatique. Un sujet qui mobilise l’attention, depuis des décennies, la
communauté internationale, les décideurs, scientifiques. « Rappelons-nous que nous avons l’engagement de respecter
l’environnement au profit des générations futures», a insisté la
directrice de cabinet. Elle intervenait autour du thème : « Les défis de l’agriculture ivoirienne
face au changement climatique ». Lors de son allocution, la
représentante du gouvernement ivoirien a rappelé l’engagement de la Côte
d’Ivoire à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 28% d’ici à
2030. Cette réduction pourrait atteindre 36% en cas d’appui financier
extérieur. Cette volonté des autorités ivoiriennes et leurs Partenaires techniques et financiers est
marquée par la réalisation de nombreuses initiatives telles que la lutte contre
les pesticides dangereux, le projet de résilience au changement climatique avec
la Redd+, le Programme de gestion des zones côtières de
l'Afrique de l'Ouest (Waca), est un projet mis en place en
2018 pour lutter contre le phénomène de l’érosion côtière et l’adaptation aux
changements climatiques. En plus de préparer un code de l’environnement, un
accent particulier est mis sur la communication pour sensibiliser davantage les
populations sur les effets indésirables du changement climatique.
Taxes carbones, fonds vert,
développement durable, agriculture intelligente, protection des eaux,
discussions, échanges d’expériences, sont entre autres, les sujets qui ont été
abordés au cours de cette journée. La Côte d’Ivoire, à
l’instar des autres pays de la planète, reconnaissant l’impérieuse nécessité
d’oeuvrer de façon urgente à la protection de la vie contre les conséquences
des changements climatiques, a signé, en juin 1992 à l’occasion du Sommet de la
Terre de Rio de Janeiro au Brésil, la Convention-cadre des Nations Unies sur
les changements Climatiques (Ccnucc) La Conférence des parties (Cop) qui
constitue l'organe suprême de la Ccnucc est une réunion qui se tient chaque
année et appelée conférence mondiale sur le climat.
Selon le groupe de la Banque mondiale, d’année en année, les risques découlant d’un changement climatique débridé s’aggravent. Et, faute de mesures immédiates, le changement climatique pourrait faire basculer 100 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté à l’horizon 2030. Par ailleurs, en 2050, 143 millions de personnes dans trois régions en développement risquent de devenir des migrants climatiques, puisque des individus, des familles, voire des communautés entières, seront contraints de chercher des lieux où s’installer plus viables et moins exposés. « En validant l’accord de Paris, le monde s’est engagé à contenir d’ici la fin du 21e siècle le réchauffement climatique nettement sous la barre de 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels. L’atteinte des objectifs visés requiert des mesures décisives et audacieuses », alerte la Banque.
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